Les Gardiens de la Mémoire CCJ – Carnaval

Le mot CARNAVAL apparaît sous cette forme en français en 1549. Il vient de l’italien CARNAVALE, mot latin formé de “viande” et de levare “enlever”. Il signifie donc littéralement “entrée en Carême”. C’est une imitation, un reste de fêtes populaires païennes des anciens comme les bacchanales, les luppercales, les saturnales, la fête des fous, de l’âne, etc.
Ces fêtes travesties étaient destinées à célébrer la divinité, la toute puissance, la force, le fécondant BACCHUS.
Cela donnait lieu à de véritables orgies et souvent le départ de vengeances, de vols et d’assassinats.
Le clergé a essayé de les supprimer mais en vain.
Devant cet échec, il codifia ces festivités.

Dans le christianisme, le carnaval marque la dernière occasion de célébration des aliments gras et autres avant le début du Carême. Traditionnellement, pendant le Carême, aucune fête ne doit avoir lieu, et les gens doivent s’abstenir de manger des aliments riches. Dans les jours précédant le Carême, il y aurait lieu de consommer tous les éléments et boissons riches en graisse, en sucre ou aux oeufs. La tradition de cette consommation importante d’aliments avant le début du Carême serait censée être à l’origine du carnaval.

A Verviers, dont Pepinster fait partie de l’agglomération, le carnaval a eu des hauts et beaucoup de bas.
Après la guerre, il y eut quelques tentatives de remettre en train le carnaval. Actuellement, il y a peut-être encore quelques bals travestis en ville, mais c’est tout !

Pourtant autrefois, il y eut des cortèges et mascarades.
En 1884, il y eut à Verviers une “SOCIETE DES FOUS” à caractère philanthropique. La guerre de 1914 porta un coup mortel. En raison des événements, le Ministre de l’Intérieur interdit le port de masque en période de carnaval. Seuls étaient autorisés les bals travestis qui avaient lieu en salle.
Le traditionnel carnaval de Binche persista et dans les Cantons de l’Est – Eupen, Malmedy et Saint-Vith – les cortèges costumés étaient autorisés. Dans ces régions, la période de carnaval est une tradition impossible à déraciner mais le port du masque est interdit (en principe).
Tout semblait définitivement terminé chez nous quand, en 1959, des membres du cercle Saint-Antoine, rue Lieutenant, décidèrent de renouveler le carnaval afin d’apporter quelques animations dans la commune. Ils choisirent le bleu et blanc, les couleurs reprises dans les armoiries de la commune de Pepinster.
Le sceptre du Prince était surmonté d’un sanglier (emblème de la société). Leur cri : “A LA HOËGNE”. 

1959 – Le comité entourant le Prince Charles LEJEUNE :
Jules HAMOIR, Armand HAMOIR, Nicolas BRICTEUX, Armand ZELLER, le Prince Charles LEJEUNE, Marcel FELLIN, Georges Duvivier, Jean EMONTS. (Archives CCJ)

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