Pompiste – Par Francis Balthasar.

En 1886, Carl BENZ, un Allemand, construit un tricycle à moteur fonctionnant au pétrole. Ce carburant est un combustible fossile provenant de la transformation de matières organiques mortes, mélangées à divers minéraux. Cette transformation nécessite plus d’un million d’années et des pressions très élevées.
Le pétrole sera utilisé tel quel au début de l’automobile mais il est gras et encrasse très rapidement les moteurs. Il sera rapidement raffiné et devient l’essence de pétrole, puis essence tout simplement. Les moteurs doivent être modifiés. Ils deviennent plus propres.

En Allemagne, on parle de BENZINE et, d’après la marque BENZ, la plus ancienne boutique servant de l’essence est une pharmacie qui, en 1888, a fourni de l’essence de pétrole à Bertha BENZ, la femme de Carl. Le pharmacien nomme son officine BENZINE. Le nom est resté. Les pharmaciens et épiciers jouaient leur rôle de fournisseurs à cette époque. Lorsque le Verviétois Gérard DASSE construit la première voiture automobile belge en 1884, elle roule à l’essence.
Le parc automobile se développant, ce sont les garagistes qui se trouvent naturellement au premier rang pour ravitailler les voitures dont ils assurent l’entretien et la bonne marche.
C’est devant leurs portes que seront installées les premières pompes distributrices à main.

Un garagiste que j’ai bien connu est Armand GODFIRNON, rue Neuve. Du temps de mon école primaire, je me rappelle encore les locaux de verre surmontant des colonnes, dans lesquelles on voyait monter et descendre alternativement l’essence conduite par un tuyau qu’il convient de bien égoutter soigneusement pour ne rien perdre. «Chaque goutte compte !» disait-on. Ce garage a été créé en 1925 et cette année-là, M. GODFIRNON est autorisé à installer un dépôt souterrain d’essence et une pompe distributrice. En 1948, il installe une deuxième pompe et un dépôt de 5.000 litres. Lorsque Henri HUBIN, son gendre et successeur, transforme le garage, il transforme également les pompes. Certaines deviennent plus petites et automatiques et seront supprimées en 2.000 par Jean-Marc HUBIN, propriétaire du garage familial.

1930 – Armand et Madeleine GODFIRNON avec, à gauche, l’antique pompe.

Une pompe à essence
à bouteille à niveau visible (1930) – Archives CCJ.

Avant 1968. (Archives CCJ)

Photo actuelle.

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